La légende du dernier dragon

Une histoire sans date se transmettait de conteur en conteur. C’était celle d'un brave chevalier du temps de Sumerlane, sa promise enlevé par des créatures. Ces dernières pouvaient varier en fonction du lieu où l’histoire était conté. Après bien des périples, le chevalier vaincu rendait son dernier souffle devant la porte de la cité des dragons. Ces derniers mots furent : « A la mort du dernier dragon, Sulder explosera ! »


C’était l’inscription gravée sur les portes de la cité des dragons. Simple histoire de conteur pour animer les soirées de village. Elle prit un autre sens aux oreilles d’Agone, le dragon noir. Si Sulder devait exploser à la mort du dernier dragon, alors il deviendrait le dernier !


Personne n’oserait plus se dresser sur son chemin car sa propre mort serait la fin de tout. Agone se mit donc en chasse des autres dragons pour devenir le dernier.


Agone donnant crédit à cette histoire. La légende du dernier dragon passa en quelques semaines de simple histoire à véritable malédiction pesant sur le sort des sulduriens.


Il a fallu des années à Vulnaire et aux autres dragons encore vivants pour démontrer que rien n’était vrai. Il y a bien une inscription sur les portes de la cité des dragons. Inscrite dans le premier dialecte draconique avant que l’empire de Sumerlane décide que le commun serait la langue de tous.


Mais celle-ci dit : « A la mort d’un dragon, les portes s’ouvriront »


Seul un dragon possède la puissance et les connaissances pour ouvrir les portes de la cité des dragons. D’après l’inscription, celui qui tue un dragon obtiendrait la force nécessaire pour ouvrir les portes de la cité des dragons. Bien loin l’idée de faire exploser la planète Sulder.


Même Agone finit par reconnaitre son erreur et il stoppa sa chasse à ses confrères. Bien que cela ne fut pas une décision difficile à prendre, des derniers dragons c’était lui le plus faible.


Malgré tout pour bien des sulduriens, le dernier dragon reste une menace pour tous. On ne peut faire taire une rumeur basé sur la peur, même avec la vérité.